vendredi 28 mai 2010

Histoire courte et sans morale.

Chapitre sur l'envie. (de moi-même)

Le lustre haut perché, allumé sur son plafond
Chanta l'hymne à l'érudition.
L'ours empaillé baillant d'ennui
Si fixe n'était, aurait bien décroché
Ce luminaire de malheur
Pour retrouver ce silence perdu.
Le havane oublié dans son étui moussa
Et se laissa tombé sur le canapé rouge endormi.
Au coin du feu brûlant,
Ecoutait l'étrange étranger de la pièce,
Avalant chaque crépitement du bois mourant.
Les paupières rabattues, faisant le mort
Couché au sol, cet homme
ne se doutait du manque d'empathie
Qu'éprouvait ce qui l'entourait.
Si bien qu'il ne vit pas venir
Le mammifère lui tomber dessus
L'écrasant sur le parquet brut.
Avec la brutalité de sa chute,
Une braise s'échappa de la fournaise
Et alluma le havane prenant ainsi ces aises
Dans le fauteuil maintenant écarlate de feu.
La fumée qui s'en dégageait
Arriva jusqu'au lustre
Qu'elle le fit éternuer si fort
Qu'il se décrocha de sa patère
Et chuta droit en un instant,
Enlevant le peu de vie qu'il restait
Encore dans cette pièce.
Au loin on pouvait apercevoir
Ce feu de joie qui rappelait
Combien des endroits pouvaient se faire oublier
Quand l'envie le veut.

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